CTA : optimisation énergétique dans l’industrie

September 2018
By Thomas RAMET
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Vous avez des Centrales de Traitement de l’Air (CTA) sur votre site ? Sont-elles énergivores ou pas du tout ? Vous cherchez des idées pour optimiser leurs consommations ou tout simplement des bonnes pratiques?

Alors cet article est fait pour vous !

 

CTA : poste consommateur d’énergie

Les CTA (Centrale de Traitement de l’Air) assurent la ventilation et le traitement de l’air dans l’industrie et le tertiaire.

Dans le secteur industriel elles permettent de respecter:

  • les exigences du Code du travail en captant les polluants, recyclant et filtrant l’air vicié des locaux de production
  • les critères de qualité d’air pour la production, comme en salle blanche dans l’industrie pharmaceutique.

C’est pourquoi les CTA sont indispensables, et que  pour certains secteurs d’activités, elles sont énergivores (industrie pharmaceutique, microélectronique, automobile, piscine, hôpitaux, musée etc.).

 

Constat sur le mesurage et la régulation des CTA

Le mesurage et la régulation sont peu suivis par le propriétaire ou l’exploitant. En effet, on considère souvent que si les consignes (température/hygrométrie) sont atteintes, la CTA fonctionne bien.

Or, d’un point de vue gestion de l’énergie, on ne peut être d’accord avec cette précédente affirmation. On constate en effet différents dysfonctionnements depuis les GTB (Gestion Technique du Bâtiment) qui mènent à des gabegies énergétiques. Les régulations inadaptées ou les problèmes de mesure en sont responsables:

  • des sondes de température extérieure à 90°C ou des valeurs d’hygrométrie aberrantes qui dérèglent la régulation
  • des fonctionnements simultanés des batteries chaude et froide ouvertes à 100%
  • du recyclage d’air vicié non approprié
  • une absence de fonctionnement de la récupération de chaleur
  • etc.

On constate (trop !) régulièrement ces problèmes, des économies sont à faire !

 

Les bonnes pratiques

Les bonnes pratiques qui évitent les gaspillages d’énergie évoqués précédemment sont relativement simples. En effet, elles relèvent soit de la conception, soit de l’exploitation de l’installation… explication !

En exploitation: on préconise qu’un référent énergie vérifie les valeurs des GTB et mette en place un étalonnage des appareils de mesures. Ceci dans le but d’identifier des mesures de température ou hygrométrie incohérentes et d’anticiper des problèmes de régulations.

En conception: il faut concevoir la CTA avec l’aspect énergie en termes de régulation, de PID d’ouverture des vannes, de variateurs des ventilateurs etc.

A la conception ou en exploitation, on peut analyser le cycle thermique/énergétique du traitement de l’air (chauffage, refroidissement, humidification ou séchage). On détermine alors sur le diagramme de l’air humide les paramètres du cycle qui optimiseront la consommation d’énergie de la CTA. Puis on modifie ensuite les régulations de l’installation pour atteindre les différents points de fonctionnement sur ce cycle… et à nous les économies d’énergie !

Il faut, bien entendu ensuite avoir un comptage de l’énergie pertinent et juste pour assurer qu’il n’y ait pas de dérive sur le cycle énergétique de la CTA…

 

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