By Matthieu BOURGAIN
Posted: Updated:
0 Commentaires

L’air comprimé est largement utilisée dans divers process industriels. Souvent, les industriels n’ont pas conscience de son coût. Il est important que le responsable énergie pilote la station d’air comprimé pour minimiser l’impact énergétique.

 

Production d’air comprimé

L’air comprimé est obtenue à partir de compresseurs, puis est acheminée via un réseau de distribution. Il existe plusieurs technologies de compresseurs : à vis, à piston ou centrifuge. Très souvent, un sécheur est placé en sortie de compresseur, il diminue la quantité d’eau contenue dans l’air comprimé pour minimiser la formation de condensat dans le réseau en complément du purgeur. La production et distribution de cet air est une cause de pertes énergétiques dans le mesure ou le rendement d’une installation est estimé en moyenne à 10% seulement.

Parfois la qualité de l’air est importante, des phases supplémentaires sont alors nécessaires comme le déshuilage à l’aide de filtre. Ce type de système provoque des pertes de charges importantes, il est donc conseillé de ne pas mettre de filtres inutiles et de les nettoyer régulièrement.

 

Performance énergétique de l’air comprimé

Une station d’air comprimé représente souvent une puissance électrique importante. Il faut donc optimiser la régulation afin d’éviter les marches à vide fréquentes et de limiter les marches/arrêts qui détériorent les compresseurs.

Le réseau de distribution est aussi une cause de mauvaise performance énergétique. Le fluide circule dans le réseau à un débit donné et à une pression donnée, il faut s’assurer que ces paramètres ne sont pas surévalués pour optimiser la distribution. De plus, de nombreuses fuites sont souvent présentent sur les réseaux, il convient donc de les identifier (via un détecteur à ultrasons) et de les réparer. On estime qu’un réseau est correct si seulement 25% de l’air comprimé est dissipé par les fuites !

Des nouvelles technologies arrivent pour revaloriser la chaleur dissipée par les compresseurs. Le potentiel d’économie est important car le faible rendement est majoritairement dû aux déperditions thermiques. En récupérant cette chaleur il est possible de chauffer l’air de locaux ou préchauffer de l’eau destinée au chauffage.

 

Suivi des consommations

Le débit est généralement exprimé en Nm3/h, c’est-à-dire le débit en m3/h mais corrigé des variations de pression et de température.

Un indicateur intéressant à suivre pour évaluer l’efficacité énergétique d’une station est le ratio Wh/Nm3, c’est-à-dire le ratio de la consommation électrique des compresseurs sur la consommation du site. Aujourd’hui, on estime que si cette valeur est inférieure à 130 la performance de la station est correcte.

Attention toue fois, tout le monde n’utilise pas la même norme de calcul pour les Nm3. Assurez vous du référentiel utiliser avant de vous lancer dans un benchmark de votre station d’air comprimé.

Vous aimerez aussi

La décarbonation passe par la réalisation d’un Bilan GES. L’ADEME propose sur un site dédié, des...

Le plan de relance fait la part belle à la décarbonation de l’industrie. Une nouvelle aide permet...

La fiche CEE IND UT 134 finance la mise en œuvre d’un système de mesurage d’indicateurs de...

Laisser un commentaire