L’efficacité énergétique ce n’est pas compliqué

March 2019
By Matthieu BOURGAIN
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L’efficacité énergétique est un sujet à la mode, où le marketing présente des solutions toutes aussi innovantes les unes que les autres. Dans cet article, je propose de reprendre un peu de recul pour constater que l’efficacité énergétique n’est pas synonyme de complexité.

 

Définition de l’efficacité énergétique

D’après la norme ISO 50001, l’efficacité énergétique est le « ratio, ou autre relation quantitative, entre une performance, un service, un bien ou une énergie produite et un apport en énergie ». La recherche d’efficacité énergétique correspond donc à l’amélioration du rendement d’un processus, autrement dit à la diminution de la quantité d’énergie mise en jeu pour une action ou un effet donné. Par exemple, minimiser la consommation de combustible d’une chaudière sans porter atteinte au confort thermique des occupants.

 

Synthèse en trois points

L’efficacité énergétique peut se décomposer en trois leviers :

  • Minimiser les gaspillages: De nombreuses surconsommations sont dues à des gaspillages qui peuvent être aisément évités en modifiant le comportement des usagers, en entretenant les réseaux, en modifiant des consignes de régulation ou encore en adaptant les contrats d’énergie. Pour ce genre d’actions le retour sur investissement est quasiment immédiat et les résultats sont rapidement visibles sur la facture énergétique.
  • Optimiser l’existant: Il est possible en agissant assez simplement sur des systèmes d’accroître leur rendement énergétique. L’optimisation d’une installation existante consiste à ajouter, et/ou remplacer partiellement du matériel ayant un faible coût (modification du code automate, nouveaux capteurs, ajout d’un variateur…). Généralement ce sont des opérations dont l’investissement est relativement faible et/ou le RSI n’excède pas deux à trois ans.
  • Nouvelles technologies: Il s’agit du remplacement total, ou d’une modification en profondeur, d’un système énergétique souvent vieillissant par un équipement dont la technologie est plus performante. Par exemple, substituer une chaudière « classique » par une chaudière à condensation. Une autre piste est la mise en place d’une GTC (Gestion Technique Centralisée) qui va conduire à une meilleure gestion et un meilleur contrôle de systèmes complexes. Un troisième axe envisageable pour ce levier d’efficacité énergétique est l’utilisation des énergies renouvelables dans le but d’améliorer les performances énergétiques de l’entreprise. Dans tous les cas, ces installations nécessitent un investissement important avec un RSI plus long.

 

Mesurer au quotidien

La réduction des gaspillages dans une démarche d’efficacité énergétique est le levier le plus important. En effet, lorsqu’un système énergivore ne fait pas l’objet d’une surveillance régulière celui-ci a tendance à dériver. Ce phénomène a non seulement pour conséquence l’apparition d’une usure prématurée de l’équipement concerné mais également d’accroître sa consommation énergétique et donc globalement d’augmenter son coût d’exploitation.

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