La nouvelle norme ISO 50001 version 2018 introduit la notion de situation énergétique de référence pour évaluer les performances énergétiques. Mais attentions aux pièges pour les non-initiés.
Situation énergétique de référence : Rappel
La situation énergétique de référence vient remplacer la consommation de référence de la version précédente de la norme ISO 50001. Il s’agit en fait d’identifier puis prendre en compte les variables explicatives d’une consommation afin de modéliser cette cible.
Les facteurs explicatifs de la situation énergétique de références peuvent être statiques ou dynamiques. Un facteur statique est par exemple la surface ou le volume d’un bâtiment. Un facteur dynamique peut être la mesure de la rigueur climatique avec les DJU dans le cas d’une consommation de chauffage.
Identifier les facteurs dynamiques
Sur un process industriel on ne connait pas toujours les facteurs les plus pertinents pour expliquer la consommation. Cela peut être le volume produit (tonnes, litres, unités de production…) mais aussi les heures d’ouvertures de la ligne de production, le nombre d’opérateurs sur la ligne, la référence produite…
On se doute bien que potentiellement tout ses facteurs ont une influence et il serait pertinent de tous les prendre pour établir la situation énergétique de référence. Mais on sait tous qu’il n’est pas si simple de récupérer et consolider toutes ces informations qui viennent probablement de systèmes différents. Il est donc recommandé de réaliser une recherche de corrélation entre ces variables explicatives et la consommation pour identifier les plus pertinents.
Le modèle de la situation énergétique de référence
Une fois les variables explicatives sélectionnées, on va chercher à construire un modèle. On s’inspire alors largement des techniques de M&V ou IPMVP. La méthode la plus répandue reste de loin la régression linaire : avec une ou plusieurs variables explicatives.
Période d’apprentissage
Pour savoir si le modèle est fiable, et donc si notre situation énergétique de référence est correcte, on va utiliser différents indicateurs dont le R². Mais attention à une erreur que j’observe souvent. Si vous construisez votre régression linéaire sur l’historique de 2017 par exemple, il n’est pas conseillé de mesurer le R² sur 2017 car le modèle va coller à la période d’apprentissage. Il est plus intéressant de le tester sur 2018, sur des cas que le modèle n’a jamais observé. Si dans ce cas les indicateurs, dont le R², sont bons alors la situation énergétique de référence est fiable. Mais cela est possible s’il n’y a pas eu de changement significatif entre les 2 périodes.
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