J’en ai déjà parlé à de nombreuses reprises pour une gestion de l’énergie type ISO 50001, de nombreux industriels utilisent un tableur Excel. La limite de cette approche conduit à mettre en place une supervision énergétique.
Quelle supervision énergétique ?
Par supervision énergétique, j’entends un outil informatique du marché qui permet de gérer un ensemble de données pour construire un tableau de bord énergétique.
Deux stratégies sont alors possibles : acheter un progiciel dédié au management de l’énergie avec des fonctions existantes. Ces fonctions ont leurs avantages et leurs inconvénients mais nécessitent seulement du paramétrage. Cliquez-ici pour avoir un exemple
L’autre possibilité est d’utiliser un outil de supervision type SCADA, GTC, GTB qui dispose d’un environnement de développement et qui permet de développer sur mesure toutes les fonctions souhaitées. Même si cette approche semble séduisante elle présente certains pièges.
Piège N°1 : Autonomie
Dans sa démarche de management de l’énergie, le référent énergie a besoin de faire évoluer régulièrement sa supervision énergétique : Nouveau compteur, nouveau tableau de bord, nouveau rapport, recherche de lien entre des variables. Pour être efficace, il a besoin d’être autonome pour ces actions. Cependant, les référents énergie ont rarement le temps et les compétences pour faire ces développements dans une supervision énergétique développée par l’entreprise. De plus, il faut souvent une clé de développement qui n’est pas toujours disponible.
Le référent énergie est donc dépendant de la disponibilité de la ou des ressource(s) qui savent développer dans l’environnement de la supervision énergétique.
Piège N°2 : La pérennité de la supervision énergétique
Ces ressources deviennent justement indispensables à l’entreprise, car si le développeur n’a pas bien documenté son travail (et soyons honnête c’est souvent le cas) la personne qui récupérera le bébé aura énormément de mal à faire évoluer la supervision énergétique. On arrive même dans des cas extrêmes où une bonne partie du travail est jeté à la poubelle pour reprendre la main sur l’outil.
Piège N°3 : Les coûts cachés
Souvent les industriels qui optent pour développer leur propre supervision projettent un coût de mise en œuvre nul car l’outil SCADA est déjà installé sur site pour d’autres applications et qu’une ressource est dans l’entreprise.
Mais développer sa propre supervision demande du temps, notamment la phase de fiabilisation qui est souvent négligé lors de l’estimation des temps de développement (car oui ça ne marche jamais du premier coup). Ça va également demander du temps au référent énergie qui va devoir spécifier toutes les fonctions qu’il attend (et l’expérience montre qu’il en oubliera).
La mise en œuvre va donc dépasser les temps prévus, et après il ne faut pas oublier la maintenance. Il faut se demander : Qu’est-ce que je dois mettre en œuvre pour assurer la disponibilité de la supervision énergétique ?
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